L’OURS d’Anton TCHEKHOV
Eléna Ivanovna Popova, veuve depuis 7 mois, est une riche et belle propriétaire terrienne. Elle ne souhaite plus connaître autre chose que le deuil, traumatisée par l’amer constat de ce qu’était sa vie. Comment avancer maintenant ? Avancer avec ce qu’il reste ?
Grigori Stepanovitch Smirnov, jeune retraité militaire, est un impatient et rageur propriétaire terrien lui aussi. Assailli par les banques. il doit rembourser. Il part alors en quête de ces débiteurs qui prennent tous le soin d’être « absents », tout ça parce qu’il est trop bon avec eux. Comment pourrait-il ne pas être en colère ?
La jeune veuve se voit attribuer les dettes de son défunt mari. Mais Madame n’est pas disposée à s’occuper des questions d’argent. Lui, le couteau sous la gorge, doit rembourser et cette fois Monsieur est bien décidé à ne pas partir sans son argent.
Et Louka, régisseur des propriétés de Madame et fidèle ami de la famille, s’inquiète beaucoup de l’état dans lequel s’est enfermée Popova. Il cherche tendrement à la sortir de ses démons.
Robert SIMON, comédien et metteur en scène Toulousain, nous propose de découvrir ou redécouvrir « L’Ours », la célèbre comédie en un acte, d’Anton Tchekhov. Dans une mise en scène originale et audacieuse, les trois comédiens de la compagnie de L’Arbre du Satyre, expriment sans retenue pendant 1h10, toute une palette de sentiments qui rythme notre quotidien : colère, bonheur, truculence, déprime, joie, humour et bien sur l’amour ! Très complices sur scène ils tiennent le public en haleine et sans aucun temps mort nous dévoilent toutes les facettes de leurs personnages. C’est une comédie drôle et émouvante à voir ou à revoir sans modération.
LES DETRAQUEES d’OLAF et PALAU
Dans un pensionnat de jeunes filles de Versailles en 1921, Mme de Challens , la directrice, prépare la fête de remise des prix de fin d’année. Pour l’aider, elle invite, pour la seconde année consécutive, Melle Solange, une professeure de danse mystérieuse. L’association de ces deux femmes, que tout oppose, fait renaître de terribles événements passés. Les langues se délient, les gestes deviennent équivoques, des tensions apparaissent… jusqu’à découvrir, par le biais d’un médecin trop perspicace, une vérité insupportable…
Robert SIMON nous fait ici découvrir ou redécouvrir l’univers du Grand Guignol dans toute sa splendeur. Il revisite, avec une mise en scène percutante, un genre désuet pourtant empli de modernisme. Il s’entoure de 6 comédien(ne)s qui vous emmèneront, sans aucun doute, dans l’univers décalé et extravagant des années folles et de leurs vices…
« [Les Détraquées] restera longtemps la seule œuvre dramatique, (j’entends : faite uniquement pour la scène) dont je veuille me souvenir ». André Breton, Nadja, 1964.